Dans le village nubien, le badigeon bleu des murailles protège de la chaleur, intérieurement s’entend. Le sable roux est répandu sur les terrains périphériques ainsi que dans quelques pièces, exceptées les chambres. Les lits ressemblent aux nôtres, quoique de très mauvais goût. Idem pour les armoires. Les nattes tressées recouvrent les sols. Les salons sont meublés de banquettes à la mode marocaine. La télé y trône en bonne place. Les salles communes sont externes. Plafonds de canisses et plancher minéral. Les femmes s’assoient en bordure de l’existence. Elles savent sourire et parler lentement comme si leur voix s’enroulait sur ce qu’elles auraient à exprimer. La blancheur de certaines parois est ajourée, façon dentelle. Des triangles inclus dans des cercles dessinent des soleils, et des frises s’étirent le long des toits, pareilles à celles que l’on traçait, enfant, au bas des pages de nos cahiers.
Quand une institutrice retourne au tableau pour écrire de droite à gauche, son professeur ne peut que tirer la langue à ses élèves ébaubis...
(voici Eliane, l'illustratrice de mes photos)
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