Nous sommes présentement attablés dans la touffeur sèche du pont supérieur du bateau baptisé « Beausoleil », aisément identifiable grâce à ses deux coloris rose et vert pâle.
La musique sirupeuse que déversait le pick-up ( ! ?) s’est soudain tue et nous naviguons dans un calme tout relatif puisque les moteurs continuent de ronronner et les cent trente-cinq (frères et sœurs) passagers en train de bruisser doucement après avoir consommé le tea ou coffee-time servi sur fines tranches de biscuit marbré.
Lever de soleil sur le fleuve.
Nous avons parcouru le Nil dans les deux sens, de Louxor à Assouan, aller et retour.
Deux fois trois cent cinquante kilomètres pour trois cent cinquante bateaux du même type que le nôtre.
Perchoir à ibis.
Ouverture sur le monde.
Reflets : l'île Elephantine.
L'échassier du Nil : l'ibis.
La végétation se montre luxuriante. Roseaux, palmiers, herbages verdoyants et cultures à profusion se partagent l’aubaine.
Les plantes menacent de se déclarer souveraines. Du coup, la dune se soulève, prenant appui sur le rebord optimum.
Elle produit ainsi une avancée minérale qui atteint exceptionnellement l’eau en cet endroit précis au delà duquel le point de non-retour aurait probablement était franchi.
Le ruban vert reprend juste après, très étroit comme si elle le surveillait de près, si elle le tenait en laisse, serré de court.
Adossé à la dune, un village nubien.
Qui sera le plus fort ?
La felouque : ce bateau à voile triangulaire utilisé depuis l'Antiquité promène aujourd'hui les touristes.
La vie sécoule paisiblement sur les deux berges étroites du fleuve: quelques centaines de mètres de verdure, et c'est le désert.
Travail des champs: on laboure à l'araire.
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